Lettre à M. Jean Germain: interpellation du maire de Tours sur la situation des jeunes volontaires recrutés par la Ville.

Publié le par Anthony BRONDEL

 


Par l'intermediaire d'une lettre publique, un citoyen tourangeau, Pierre Bitoun, a interpellé le Maire de Tours sur la situation des jeunes employé par la mairie de Tours dans le cadre du service civique volontaire, rémunéré 560 euros pour un emploi de 30h/semaine.

 

 

« Ces jeunes ont été recrutés dans des conditions très proches de celles d'un véritable emploi. Ils perçoivent 560,55 € par mois (456,75 versées par l'État, 103,90 par la commune) pour trente heures de travail hebdomadaire. Bien que présentées comme du volontariat, les tâches qu'ils effectuent correspondent à de véritables missions réalisées au profit de divers services municipaux. »

« La mairie s'honorerait d'augmenter de façon substantielle l'aide complémentaire qu'elle leur verse »

 


 

Dans un courrier-réponse, Gérard Gernot, premier adjoint à la ville de Tours, esquive la question se réfugiant derière la légalité.

 

 

Ainsi j'ai décidé à mon tour, comme plusieurs citoyens tourangeaux l'ont fait avant moi, d'interpeller Jean Germain et son premier adjoint, Gerard Gernot sur cette situation par l'intermediaire de cette lettre (ci-dessous), en attendant par la suite une decision de la part de l'executif socialiste. 

 

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Monsieur le Maire,


Je vous écrit à propos de la situation des jeunes employés par la mairie de Tours dans le cadre du dispositif dit du « service civique » mis en place par la loi n° 2010-241 du 10 mars 2010.


Comme vous le savez probablement, ces jeunes ont été recrutés en toute légalité, dans des conditions très proches de celles de véritables emplois (envoi de CV et de lettre de motivation, audition par des responsables des services de la ville, etc.). Ils perçoivent une rémunération mensuelle totale de 560,55 euros se décomposant comme suit : une indemnité de 456,65 euros versée par l’Etat et une aide de 103,90 euros versée par la mairie au titre de la prise en charge des frais de nourriture ou de transport. 


Leur temps de travail est de 30 heures hebdomadaires et les tâches qu’ils effectuent, bien que présentées comme du volontariat, correspondent en réalité à de véritables missions utiles à différents services municipaux (sécurité, sport, politique de la ville, archives).


Deux questions, Monsieur le Maire, me préoccupent tout particulièrement :


– Jugez-vous que la situation faite à ces jeunes soit juste et compatible avec les valeurs sociales que vous professez ? Il me semble en effet ni socialiste, ni humain d’employer quiconque, jeune ou moins jeune, au tarif de 4,60 euros de l’heure (560 euros/120 heures mensuelles) et ce n’est pas l’esprit du volontariat supposé du service civique qui saurait justifier une pareille ignominie.


– Ne pensez-vous pas que la mairie de Tours s’honorerait en augmentant de manière substantielle l’aide complémentaire versée à ces jeunes ?  A combien en effet revient à l’heure actuelle à la Ville l’heure de travail de ces jeunes ? 0,86 euros (103,90/120) ! J’ajoute qu’il est tout à fait possible et légal, pour une structure d’accueil d’aller bien au-delà du montant fixé par décret. J’ai vérifié ce point et tiens à votre disposition la réponse de l’Agence du service civique.


Dans l’attente d’une réponse  et, par la suite, d’une décision dont l’urgence apparaît à tous comme évidente (« le changement, c’est maintenant ! »), je vous prie de recevoir, Monsieur le Maire, l’expression de mes cordiales salutations.


Anthony BRONDEL


 

PS. Compte tenu de la gravité et de l’urgence des problèmes soulevés, je me permets de faire largement circuler cette lettre, en appelant chacun à la cosigner et à vous la retransmettre.

Publié dans Précarité

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